Olivier

Olivier est parti, pour toujours.

Il reste à écrire son carnet de voyage et son portrait croisé.

Que vous l'ayez bien connu ou seulement croisé, que
vous soyez ami(e) ou relation professionnel(le), n'hésitez
pas à apporter votre contribution sous la forme qui sera la
vôtre (témoignages, anecdotes, émotions, travaux, projets,
photos, vidéos, etc.).

Chacun contribuera ainsi à constituer le puzzle d'un
voyageur qui a parcouru le monde et croqué la vie à
pleines dents.

Gardons lui aussi sa part de mystère.

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Midi Pile, Porte de La Chapelle, 07/05/2011, J-C Mocik
Quelques mots pour Olivier...

pierre-christian brochet
Moscou, Russie - le lundi 5 septembre 2011

Olivier, cher Olivier, voilà 25 ans que nous partagions ensemble de superbes moments. Notre première rencontre avait été artistique, un diner chez Liz avec Martin Barré, notre dernière l’était aussi au centre Pompidou il y a 3 semaines, le 17 août, une expo sur l’art indien et un diner au café Beaubourg, avec Aline. Et puis pendant ces 25 ans des centaines de découvertes ensemble : des projets réalisés ou non, des lieux explorés et des amitiés nouvelles. Nous avons ensemble découvert Moscou, l’Altaï jusqu’aux confins de la Mongolie, Venise et sa biennale. Et en 25 ans, je m’étais habitué à 3 choses : tes départs avec promesses de retours, ton assiduité à entretenir les relations d’amitié, ta capacité à maintenir ta liberté. Et cela a finit par faire de toi un immortel, totalement aimé et totalement libre.
Tous tes amis, ici à Moscou évoquent sans cesse une rencontre récente à Paris, Venise ou Pekin, et tu es pour tous celui à l’écoute, le fidèle ambassadeur de l’amitié. Quand Manu (13 ans) a appris la nouvelle de ton nouveau départ, il s’est écrié en pleurs : « Oh non, c’est trop injuste, c’était le seul de tes amis qui m’écoutait et me comprenait! »
Avec Fyodor, Alexandrina, Olga, Kulik, Afrika, Petlura, Spider Annouchka, Polina, Manu et des dizaines d’autres nous te promettons une grande fête, le 14 décembre ici à Moscou, comme nous l’avions fait à l’issue de ton tour du monde, quand tu étais revenus par l’Ouest. Ce sera la « Salade Olivier Party 2 », parce que les Dieux sont immortels et les offrandes leur attribut.

jacques attali
Paris, France - le lundi 5 septembre 2011

Olivier était un être rare. Nous avons travaillé ensemble a action contre la faim et a planet finance. Dans les deux, il fut un pionnier. Nous envisagions de retravailler ensemble.
Je garderai le souvenir d'un juste, d'une haute exigence morale, d'un idéal très élevé. En même temps qu'un homme vrai, avec ses doutes et ses fragilités.
Il restera pour moi comme un modèle de grand nomade au service du monde.

sonia mikich
Köln, Deutschland - le lundi 5 septembre 2011

They are very painful to all who loved and respected Olivier. He was one of my dearest friends in our Moscow times and we kept in touch, enjoyed good holidays in Maine and short visits in Cologne. Our last phone call was only a couple of weeks ago when I was in hospital undergoing a rather serious operation. We joked about our age and were sure to meet up after his op.
Olivier had this wonderful talent of creating a warm and soothing presence, it was delightful to be around him and listen to his tales about China, art - and humanity. An extraordinary personality.
Please give my deepest regards to his family, I am not allowed to travel yet and will not be able to come to Paris on Wednesday.

Best wishes to all.

perrine pautré
le lundi 5 septembre 2011

Je suis désolée d'apprendre cette nouvelle. Je vais prévenir Zulfiya, son amie d'Ouzbekistan, avec laquelle il m'avait mis en contact.
Olivier connaissait tellement de monde. Alors que je quittais la Chine pour un voyage de quatre mois sur les routes de la soie, le croisant par hasard dans les hutongs, il était limite vexé que je ne l'ai pas prévenu de ce voyage. Il m'a donné des contacts, qui ont tellement facilité ce voyage.
Et les gens que je rencontrais, qui le connaissaient finalement mieux que moi, tous, l'aimaient beaucoup. Olivier était vraiment sincère dans ses amitiés, et c'est sûr qu'il est pleuré au quatre coins du monde.
On n'oubliera pas Olivier et son sourire.

hugo allais, 11 ans
Nelson, Nouvelle Zélande - le lundi 5 septembre 2011

Cher Olivier tu avais rempli tout mon coeur
je ne vais jamais t'oublier
J'aimerais te voir mais tu es parti
Tu as fait le tour du monde mille fois
Je te donne mon amour pour que tu puisses être avec moi
Tu me manques beaucoup.
A bientot.

Coucou Nana
Je suis désolé que Olivier est mort. Je t'envoie ce émail pour te conforter.
Moi aussi je suis désolé que Olivier est mort mais tu sais, c'est la vie tu dois toujours mourir.
J'espère que tu vas bien.
Papa arrive bientôt pour toi. Dis lui je lui manque.
J'aimerais bien être la aussi.

margot allais, 12 ans
Nelson, Nouvelle Zélande - le lundi 5 septembre 2011

Olivier
Tu étais mon oncle préféré. Je t'aime de tout mon coeur et je vais jamais t'oublier. Jamais
Je te donne ma boite en forme de cœur pour que mon cœur soit prés du tien.

Tu me manques beaucoup.

marie-laure et emmanuel de cazotte
Sevres, France - le lundi 5 septembre 2011

Le temps ne compte pas.
Olivier nous l’a appris. Qu’il soit en Afrique, à Saint Petersburg, en Chine ou à Paris, la marque d’Olivier dans notre paysage restait inchangée. Et cela reste vrai. Il est là, au premier plan, faisant intégralement partie de notre famille, de notre mémoire profonde. Nous avons découvert, en le voyant vivre à Kampala, qu’il était possible de garder son calme dans une ville et un pays en pleine guerre. Et que, même dans des conditions aussi extrêmes, l’amitié, l’humour et l’engagement pouvaient survivre.
Le rire d’Olivier, si particulier dans sa sonorité grave, nous l’avons entendu souvent. Ce rire était un fleuve qui emportait dans son courant tous nos doutes. Il ne se moquait jamais, ne jugeait pas. Le rire lui venait face aux déroutes inutiles, aux joies, à la nature, à la beauté, aux découvertes d’artistes contemporains.
Olivier marchait. Toujours. Il avançait dans la vie, comme sur cette gondole sur laquelle il est monté avec nous un matin, curieux, respectueux de la passion qui nous animait, enthousiaste et talentueux dans ses essais de manier l’aviron.
Olivier nous a souvent habitué à de longues absences. Il réapparaissait pour toucher nos vies. Et nous reprenions nos conversations là où nous les avions laissées, car le temps ne compte pas.

charoline olofgors
Roussillon, France - le mardi 6 septembre 2011

Message écrit à Olivier par facebook, le 1er septembre - quand j'ai appris ta disparition, c'est du "pur jus" et j'espère ne pas choquer:

Mon Dieux, Olivier !!!

Tu n'est plus !!!

Je ne peut pas le croire... un CHER AMI comme toi...!!!

Comment vais-je faire ??? (oui, c'est égoïste)
Tu va me manquer TERRIBLEMENT !!!

Je viens de lire nos conversations ici, sur FB et tu a TJS été d'une énorme support pour moi !!!
Un peu comme un grand frère, tu le sais !!!

Avec Michel nous t'aimons - tu est un des peu des personnes qu'il accepte à la maison...
Toi, qui m'emmena des nouvelles du monde !!!
Qui crois en moi - totalement !!!

Ohhh, mon GRAND Olivier... si présent, si élégant, bien élevé, bien versé, comme ta présence dans ma vie à été IMPORTANT -
comme elle va sa trouver VIDE sans ton amitié !!!
Sans nous pt mots par FB... par mail... par téléphone...

Mes pensées vont à ta maman Colette... mon coeur pleure pour elle !!! C'est terrible de perdre un fils, un enfant !!! Cela n'est pas dans l'ordre des choses !!!

Mon Olive... I feel numb !!!
Les mots me manquent !!!
Je ne sais dire que: JE T'AIME !!!

Je m'imagine ou tu est maintenant... dans un frigo, probablement

Et ton âme ?
Est tu dans les regrets ?
A tu eu le temps de réaliser que c'était la Mort qui te serrait le coeur ?
A tu essayé de te battre contre les voix ? Les a-tu entendu ?
Et quand le coeur a lâche... c'était douloureux ?
Étais-tu seule ?
Est-que ta copine te tenait dans ses bras ?

Une pensé pour elle aussi - qui je n'ai pas connu... La pauvre !!!
Une belle histoire qui commençait...

Dans ton dernière message sur FB, tu parle de Steve Jobs - que c'est + dur pour lui que pour toi...
Tu te sentait sorti de l'affaire !!!
Tu allait recommencer à vivre !!!

Ohhh OLIVIER...

pamela de monbrison
Paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Olivier,
Tu étais mystérieux et insaisissable.
Je n'ai connu que tes aventures dans la culture et l'art.
Tu introduisais les personnes avec élégance et discrétion.
Tu m'a permis de rencontrer tes amis, comme si c'était évident que je les connaisse.
C'est cela, l'élégance.

Dans le milieu de l'art, j'ai eu avec toi des échanges passionnants, notamment cette année aux Rencontres de la photographie d'Arles.

Nos derniers échanges étaient de l'hôpital où tu étais et du pays basque où je me trouvais.
Tu as aimé les chants et prières de la messe du dimanche 28 août à Ascain.
Tu as été réconforté et tu m'as répondu:
"Les chants sont beaux. La prière et la méditation , il n'y a que cela"
Puis plus rien
Tu es parti dans ton ultime voyage.

Je ne crois pas en la disparition.
Je crois que les êtres chers sont quelque part près de nous.

Toujours.

A bientôt Olivier.

Pamela





margot allais
nelson, nouvelle zealand - le mardi 6 septembre 2011

Chere Nana.

Tu sais que je suis toujour la pour toi. Si ta besoin de quelqu'un je suis toujour la.

je taime

christophe planchais
Paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Je connais Olivier depuis le Palais des Mille Sourires dont le nom était déjà, à lui seul, un reflet de sa personnalité.
Mais, ce qui m'a toujours frappé chez lui dont j'ai suivi de loin les errances en Afghanistan mais aussi en Chine et en Russie, c'était cette empathie si particulière avec laquelle il abordait les cultures et les pays. Il m'a toujours fait penser au Nicolas Bouvier des " Chroniques Japonaises" dans lesquelles il décrit avec humour et distance mais une immense affection le Japon d'après guerre, prude, pingre et méfiant des influences étrangères pourtant inéluctables. Je pense qu'Olivier était comme ça, il aimait passionnément les gens et les endroits où iil passait mais n'était jamais dupe au point de tomber dans la mièvrerie. C'est ce qui me rendait son regard précieux au même titre que l'énorme bagage culturel qu'il amassait à chaque étape qui lui a permis, par exemple, d'apporter, avec son élégance quotidienne, un développement majeur à un scénario que j'écrivais sur un autre aventurier de la Chine et qui lui sera dédié.

lebourg christophe et debelle sylvie
Bernis, France - le mardi 6 septembre 2011

Belle rencontre ,

Nous ne t'avons croisé qu'à trois reprises et cela aura suffi pour que tu restes pour toujours à nos côtés .
Tu nous accompagnes avec douceur et justesse.
Nous nous souvenons de tes mots posés sur le lendemain de chacun, de l’impermanence de nos vies et l'importance de chaque geste, parole et sentiment.
Tu recherchais à comprendre les mystères de la mort, du départ et avais décidé de vivre avec .
Générosité de cet instant passé ensemble à boire du thé vert puis nous avons parcouru l'exposition préparée par la fée Aline .
Après tu nous as ramené à notre voiture avec une affection rare et tu rayonnais d'un bien être et de sagesse.
Merci Olivier Ami , tu es.
A toi

quelqu'un a dit...
le mardi 6 septembre 2011

bottiau catherine
Boulogne Billancourt, France - le mardi 6 septembre 2011

Olivier, je t'ai croisé ici et là, souvent chez Christian, et tu ne venais jamais sans tes beaux yeux bleus, ton vent, tes voiles, tes sacs de marin, ta mer, ton lot d'aventures, sels, épices, ton ailleurs, tes rêves; ton regard d'enfant étonné donnait juste envie de partir aussi, d'aller y voir là-bas, de fuir la routine et de mettre aussi les voiles. Tu es donc reparti vers ton ailleurs et tu nous laisse ici, tristes, frustrés
... avec le sentiment tout de même que tu as vécu, toi, à fond, tout, tout le temps, et je t'envie, même si tu vas beaucoup manquer à tous ceux qui t'aiment.
Je serai là avec eux demain, pour entendre encore voler tous les mots qui parlent de toi
Catherine

quelqu'un a dit...
le mardi 6 septembre 2011


Olivier, par Jeannine Gilles-Murique,
Paris (1982)

belin valérie
Paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Cher Olivier,
Je ne t'ai croisé qu'une seule fois, mais ce fut pour voir le visage d'une amie chère s'illuminer de son plus beau sourire par ta seule présence. Ceci n'a pas de prix et ce sourire restera comme l'empreinte d'Olivier dans ma vie, signe que le bonheur se trouve,
Merci Cher Olivier,
Valérie

colin peck
Ireland - le mardi 6 septembre 2011

Great to have crossed paths. Well done the French for producing this triumphant life and uplifting person. An ironic voice that made sense of life.

patrick rivet
Paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Olivier était la seule personne de mon entourage à être allé en Ouzbékistan.

Quand je lui ai parlé de m'y rendre, Il m'a raconté sa riche expérience là bas. Cela semblait sortir d'un roman, et j'ai compris ce jour qu'il avait vécu plusieurs vies...

Il m'avait également gentiment mis en relation avec ses amis vivant là bas et avec qui il avait gardés contact malgré le temps et la distance.

Voyageur et fraternel. Voilà l'image que je garderai d'Olivier.

yan-niko herrberg
Bruxelles, Belgique - le mardi 6 septembre 2011

Cher Olivier,
Je tais toujours considéré comme un homme qui était toujours optimiste et chaleureux.
Tas voix remplie de bonheur était un cadeau pour tout le monde.
Tu vas nous manquer beaucoup, vraiment beaucoup.

navarro julie
paris , france - le mardi 6 septembre 2011

tes yeux bleus troubles et humides ; souvent en sourire, émus, curieux, émerveillés par la beauté de la vie, par la vitalité de l'art qui scelle nos mémoires,
toujours en course de rêves appréciant les plus délicats instants de partage
toujours fidèle aux rendez-vous conviviaux confiant aussi dans l'art du don de soi
mes pensées vont vers toi, longtemps
julie.

bompuis frédérique
Marseille, France - le mardi 6 septembre 2011

Olivier, tu as laissé dans mon ordinateur les images de mes enfants et de nos voyages, Marseille a été le plus beau pendant quelques années rythmé de nos sorties en pointu avec toi comme capitaine..
Les excursions à  la biennale de Venise, à  Arles, les voyages aux USA sur les traces de Raymond Loewy, à  Boston puis dans le Maine, La Corse chez Bruno et sa belle famille, la plongée à  Ko Tao, puis Pékin, ton aide précieuse sur les projets de films, rencontrer Colette, Catherine.Tu m'a appris que chaque journée est unique et qu'il faut la célébrer, nous nous sommes perdus un grand moment puis retrouvés avec émotion le 7 et 8 aout cet été à  Marseille, alors que tu sortais juste du bain à  Malmousque, tu t'es émerveillé car Léon avait grandit en ton absence, nous pensons à  toi très fort, bon vent capitaine, je te serre fort dans mes bras. Frédérique.

natalia turine
paris, france - le mardi 6 septembre 2011

A demain, Olivier

frédérique bompuis
Marseille, France - le mardi 6 septembre 2011



helen raymond
Sèvres, France - le mardi 6 septembre 2011

Du plus loin que je me souvienne à Blois j'attendais toujours ton arrivée avec impatience. J'ai encore ta première lettre et maman a toujours gardé le chapeau Kirgiz que tu lui avais ramené une année à Noël.Tu la faisais tellement rire avec LIz. Elle vous aimait beaucoup.
Je ne t'ai pas beaucoup vu ces deux dernières années mais tu sais à quel point je te remercie d'être toujours revenu croiser mon chemin . Ces moments partagés ont été précieux et même si tu repartais toujours, quand je recevais une photo de toi posant quelque part, c'était comme si tu disais je suis loin, mais je ne vous oublie pas. Aujourd'hui je suis là sur mon chemin mais je ne t'oublierai pas et l'affection que j'ai pour reste un de mes trésors.

frédérique bompuis
Marseille, France - le mardi 6 septembre 2011



catherine benazeth
paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Tu étais mon ami fidèle depuis douze ans...

Rencontré à une fête, comme beaucoup d'entre nous finalement, j'ai immédiatement été séduite par le charme de ton allure, l'authenticité de ton discours.

Je n'ai pas tardé à découvrir l'élégance de ton coeur et ta curiosité insatiable, ta générosité et ton intelligence. Tu avais une sagesse que je ne comprenais pas toujours, il m'a fallu du temps pour l'apprécier.

Ta capacité à être près tout en étant loin, attentif et en lien, bien que libre et à distance, te rendent très précieux.... Personne comme toi n'a été capable de me souhaiter mon anniversaire, chaque année, d'où que tu sois, Pékin, Moscou, Tachkent ou saint Petersburg, Venise ou Barcelone...

Bien sûr, au delà de nos moments partagés: cinéma, restau, expositions ou simple verre, tes sms, cartes postales ou mail de tous les coins du monde vont me et nous manquer à tous.
Mais, puis je te dire que je te sens encore là, près de moi et que je ne suis pas prête de laisser le temps éroder cette présence comme un ange gardien qui me sourirait et me montrerait la beauté du chemin.

Merci Olivier pour ce que tu m'as toujours donné et au revoir.

herrberg, frauke
Seebruck, Allemagne - le mardi 6 septembre 2011

Cher Olivier

Impensable que toi tu ne sois plus là. Merveilleux que tu aies été là. Nous ne t'oublierons jamais. Je suis heureuse d'avoir pu encore te rencontrer l'année dernier à Paris.
J'adresse mes plus sincéres condoléances à ta mère et à ta famille.
Frauke - la mère de Antje

olivier milliès-lacroix
Paris, France - le mardi 6 septembre 2011

Cher Olivier,
Tu resteras une source de lumière et d'inspiration pour nous tous... Merci de nous avoir fait partager tes voyages et tes aventures, que tu savais si bien nous raconter, d'une manière à la fois humble et brillante... Grâce à toi j'ai l'impression de connaitre Auroville, Tachkent, Bichkek...
C'était un privilège de te connaître...Tu pars beaucoup trop tôt et tu vas nous manquer..Tu nous manques déjà... Il nous faudra tenter d'être à la hauteur de ce que tu nous as inspiré. En tous cas, sois sûr d'une chose: nous ne t'oublierons jamais... Bonne route.

ling fei
Pekin, Chine - le mardi 6 septembre 2011

En souvenir de mon cher ami Olivier Allais.

A peine rentré à Pékin, un coup de téléphone m'annonce que mon cher ami Olivier nous a quitté. Comment y croire ? Je nous revoie il n'y a pas longtemps, marchant ensemble, lui tirant son sac à roulettes ; et dans le métro, passant à travers la foule des vacanciers, pour aller à jusqu'au bureau d'enregistrement des droits d'auteur.
Juste avant de quitter Paris pour Pékin, Olivier m'a envoyé un SMS pour me dire qu'il était à Marseille au bord de la mer, avec un ciel bleu, un beau soleil, et des enfants jouant devant lui.
Mais maintenant, il est vraiment parti. Quelle tristesse de perdre un tel ami, sincère, chaleureux, prévenant, et d'un optimiste si contagieux.
Olivier aimait les ruelles de Pékin, et a vécu dans une ces cours parmi les gens ordinaires.
C'est là que j''ai rencontré Olivier pour la première fois il y a trois ans.
Il avait beaucoup d'amis, des artistes, des gens du cinéma, et entretenait des relations fortes avec des institutions qui s'occupent de projets culturels. Il a vraiment beaucoup fait pour les échanges culturels en entretenant un dialogue entre artistes de divers pays.
Il n'était pas bavard pour autant. Il faisait ce qu'il disait, vous regardant avec attention et un doux sourire, ce qui fait que ses amis lui faisaient confiance, et les gens qu'il rencontrait pour la première fois avaient envie de devenir ami avec lui.
Quand j'ai revu Olivier l'année dernière, et qu'il m'a dit qu'il s'était fait opérer du coeur, c'est mon coeur qui s'est serré à son tour. Il me parlait et souriait comme d'habitude. Amaigri, mais confiant et lumineux. A ce moment, j'ai compris qui il était. Un coeur qui restera toujours pur. Avoir un tel ami est une grande félicité. Et pour sa façon d'être et sa persévérance, j'éprouve de l'admiration.
Un souvenir de cet été : on était dans un café gare de Lyon, et il y avait le tournage d'un film. Ils nous ont pris comme figurants. Inspirés, on lève nos verres, on discute de la façon de jouer des acteurs, et dès qu'on sort du plan, on éclate de rire comme des garnements...
Aujourd'hui, je regrette de ne pouvoir être présent pour accompagner Olivier dans ce dernier voyage, mais tous mes sentiments sont avec sa famille et ses amis ici présents.
En cet instant, ma femme, ma famille et moi-même,et tous ceux qu'Olivier connaissait à Pékin disons adieu à notre cher ami : Olivier, tu t'en vas au loin, mais ta présence reste à jamais dans notre coeur. Nous tous te souhaitons bonne route, tu resteras toujours dans notre souvenir, tu restes à jamais notre ami.

Ling FEI

quelqu'un a dit...
le mardi 6 septembre 2011


A Paris, Palais de Tokyo, lors d'une inauguration.

hervé matras
MARSEILLE 7EME, - le mercredi 7 septembre 2011

Message laissé sur Facebook :
Olivier
Tu partais toujours mais tu revenais. Quelle idée de partir alors que nous n'avions tous ces projets en chantier, ces rêves inassouvis et tant à partager.
Mais je sais que tu étais prêt.
Les amis que tu m'a présenté ont radicalement changé ma vie. Catherine qui la partage depuis peu, et tous les nombreux autres que nous rencontrions régulièrement
Aujourd'hui j'habite Marseille face à la mer, grâce à toi. J'avais sorti le bateau pour la calanque de ton choix. La ville est triste.
Tu aimes partir. Les trains et surtout les avions comme ton père. Tu viens de choisir un autre chemin. Je n'attends plus ton retour. Je n'attends pas de réponse. Ce sera difficile sans toi. Je te sais en paix. Je t'aime. Hervé

lea verny
Paris, France - le mercredi 7 septembre 2011

Cher Olivier, on s'est connu à Saint Péte il y a presque 20 ans et en suite tu étais toujours là. Mais c'est à Deauville chez François et Natalia que on s'est vus ces dernières années.Tu restera toujours avec nous! Lea et André

eric deschoenmaeker
Bruxelles, Belgique - le mercredi 7 septembre 2011

Olivier, nous avions convenu de nous voir à Paris samedi et tu t'es envolé jeudi. Tu semblais bien, confiant, optimiste. Comment puis-je y croire? Ma tristesse est infinie. Depuis Termez en 1994, en passant par Tachkent, Moscou, Pondichéry, Paris et tout récemment encore ici à Bruxelles. Combien de rencontres, de diners, de visites. Chacune enthousiasmée par ta curiosité, tes voyages, tes rencontres, ta quête de sagesse, ta fidélité, ton amitié. Olivier, tu as éclairé nos vies et tu restes à jamais profondément inscrit dans notre mémoire. Merci et à bientôt

michel makarenkov
Moscow, Russia - le mercredi 7 septembre 2011

I miss you. Ma tristesse est infinie too.

alexis rowell
London, UK - le mercredi 7 septembre 2011

I knew Olivier in Moscow, in Paris, in Chamonix and London. Such a serene human being despite life's difficulties - nothing seemed to phase him. So many photos radiating warmth and a hint of irony. I last saw him in London in October 2010. He seemed happy and his health seemed to have stabilised. One could believe that he would go on for ever. It's hard to think that he's gone. So sorry to miss the remembrance service.

Alexis

quelqu'un a dit...
le mercredi 7 septembre 2011

On n'oubliera pas Olivier et son sourire

michel makarenkov
Moscow, Russia - le mercredi 7 septembre 2011

REMEMBER you.

luc becquer
Verdun, France - le mercredi 7 septembre 2011

Tu resteras toujours pour moi lié à cette période pionnière en Asie centrale, Tadjikistan, Ouzbékistan, début des années 90, ta chaleur humaine, ton assise intellectuelle et morale. J'apprends avec stupeur ton départ, j'en suis désolé.
Luc

quelqu'un a dit...
le mercredi 7 septembre 2011

Olivier à Pondichéry 2005

deborah allais
Nelson, Nouvelle Zélande - le jeudi 8 septembre 2011

To my beautiful brother,

I can't believe that you will never be at another family dinner, where I get to talk to you in english.
To have a laugh about your constant indecisions, your toing and fringe, your latest shirt, your latest cultural experience or your newest love.
Who else will steal the food in the kitchen whilst I cook, test the wine and eat all the oysters?

You are leaving a big hole in my life and in my heart.

I shall love you forever beautiful brother

Debbie

colette, catherine et bruno allais, aline pujo
le jeudi 8 septembre 2011

Merci !

En l'honneur d'Olivier, une cérémonie religieuse a été célébrée par le Père Chafik (en l'église Saint François de Sales à Paris) le mercredi 7 septembre. Le document ci-dessous est le livret de messe, dont les textes ont été choisis par Colette, sa mère, Catherine, sa soeur, et Bruno, son frère, et par sa compagne Aline. Il est complété par les hommages de Catherine et de Bruno.

Que tous ceux qui ont aidé à la préparation de cette très belle cérémonie soient ici remerciés et particulièrement Laurence et François Ory pour le choix des textes, Philippe Cazal pour la conception du livret. Un grand merci également à Daphné Anglès pour son bel Ave Maria chanté lors de la messe.

Curieux du monde, Olivier aurait aimé cette messe célébrée par un prêtre d'origine égyptienne.

Des cérémonies bouddhistes ont aussi été célébrées en Inde et en Chine, des prières orthodoxes ont été dites par ses amis en Russie.

La messe du mercredi 7 septembre s'est poursuivie par un dernier adieu au Père Lachaise, où de nombreux amis lui ont rendu hommage. Que soit tout particulièrement remercié Hervé Matras et François Thiellet pour avoir superbement organisé et conduit cette autre belle cérémonie.

Merci également à Frédéric Schmitt pour la conception et la réalisation de ce magnifique site dédié à Olivier.

Colette, Aline, Catherine et les siens - François, Frédéric et Charlotte - Bruno et les siens - Debbie, Louis, Margot et Hugo -, et toute la famille d'Olivier, très touchés par les marques de sympathie, d'affection, de réconfort reçues, remercient chaleureusement vous tous, amis et proches, qui se sont réunis autour d'Olivier, lui ont rendu hommage sur ce site ou au Père Lachaise ou ont eu simplement une pensée pour lui.

Paris, Marseille, Russie, Ouzbekistan, Chine, Inde... Voyageur infatigable, « spécialiste en un certain nombre de choses », disait la carte d'Olivier.

Livret de messe

l'écoute....
Saint Emilion, France - le jeudi 8 septembre 2011

80 ans de Maman - juin 2005
L'écoute des nièces et neveux d'un grand nomade

jacques charrat
Paris, France - le jeudi 8 septembre 2011

La journée d'hier fut un moment de fraternité et d'émotion exceptionnel rendu à Olivier.
La réelle tristesse ressentie rend ridicule cette joie d'avoir été là...pourtant tel fut le cas

quelqu'un a dit...
le jeudi 8 septembre 2011

Please see my post on Olivier in my blog
www.lijiazhang.wordpress.com

patrick junet
Saint Emilion, France - le jeudi 8 septembre 2011

Février 2009,Chateau Soutard,le départ de ton oncle Jacques. C'est la dernière fois que nous nous sommes revus.Dîner à l'Envers du Décor, chez ton cousin François, nous avons évoqué Auroville où j'ai moi aussi séjourné,Sri Aurobindo,Satprêm... Nous devions en reparler.La prochaine fois, ailleurs.Le chemin continue.

isabelle des ligneris
avignon, france - le jeudi 8 septembre 2011

" Le voyageur est coiffé de lune et habillé d'étoiles.. "
Olivier, mon cousin, rencontré.. un jour..c'était en l'an 2005... loin des repas de familles et des parties de cache cache dans les pénombres de demeures ancestrales.
...Olivier, tu t'es posé dans mon petit jardin suspendu d'Arles.. un jour de juillet.. .. les rencontres photos .. la curiosité des images..les tuiles craquelantes des toits comme horizon.. des propositions de découvertes..des histoires à dire..
Dans ton sillon une ribambelle d'amis ..ils étaient là hier .. repliés dans leur étonnement..
Merci, cher Oliver, d'avoir défriché pour nous d'autres terrains de réflexion...
Tu es venu.. Tu es reparti....Tu m'as tendu la main pour traverser des fossés périlleux..des suggestions de réconciliations..
MERCI pour cette tolérance grande " comme CA "..
Je t'embrasse.

catherine coudurier
Marseille, France - le vendredi 9 septembre 2011

Olivier,
Tu es arrivé un jour au beau milieu d'une soirée chez moi, où russes, grecs, marseillais, parisiens étaient là. Toi passant d'une langue à l'autre (au fait tu avais gagné en langage marseillais).."t'es pas drôle maintenant y' a degain ici" .
Tu étais accompagné d'Hervé, de l'homme qui aujourd'hui partage ma vie. Tu étais un homme de grand coeur, de grande profondeur. Cette quête de sens qui était ton chemin, a fait de toi un être exigent et magnifiquement ouvert au monde. Un ami précieux. Tes mots qui t'annonçaient pour quelques heures dans un endroit, où envoyés de l'autre bout du monde, de l'autre bout d'une mer, vont me manquer. Il n'y a pas de billet retour cette fois. Malmousque où tu aimais nager sera notre rendez vous à l'avenir et le jardin de la maison, où nous parlions autour d'un verrre de vin - rouge de préférence - aussi.Je te souhaite bon voyage là où tu as trouvé la paix. Je t'embrasse mon ami. Catherine

roger salloch
le vendredi 9 septembre 2011

I think all i can do to say something about Olivier is to let you hear him in his own words. He had a quiet way of being firm. Sometimes he drove me crazy, such a bullheaded man, but I have learned from him, learned to know that such a gentleness as his is earned at a high cost and it is precious.

Dear Roger,

Asking me about our project doesn't make it advance any faster. I have my own rhythms. Being in India helped me understand that. It was in a place where time was suspended. We could listen to our bodies, and to our desires, but listen with new ears. Believe me, I know Vassily and Katya are waiting patiently. Be like them. We need 25k or 50k to get the writing in place. And we will get them. The story is fine and I think we should just put aside the difference between you and Vassily. It only comes at the end of the treatment and we can go with both suggestions. After all, the real argument is this: what is a miracle? Perhaps with time, the answer will be clear. I agree that Vassily's characters come alive. And I agree that Katya's suggested handling of the material is magic. We have a good beginning.

It is hard for me at the moment. I move around but I am never settled. The ground is firm but I do not stand on it long enough. Material difficulties account for this. In a way it was easier in China. I had my house, I was reading and trying to understand what this civilization was. Here I am in my own civilization and sometimes I wonder what that is. And what I want to do with it. I have to proceed slowly. it is my way. Do you remember the day you quoted some Muslim scholar to me: we move slowly but that is all right because we have a long path to travel. That says it for me.

I still have some things in the apartment. I will come to get them out of your way as soon as possible. I hope you are writing and working well; Remember that beyond Doroga you have many other projects that are just as exiciting.

ever
Olivier

colette allais
Neuilly s/Seine, france - le vendredi 9 septembre 2011

Bouleversée par tous vos messages, j'ai découvert à travers vous tous un fils encore plus merveilleux que je l'imaginais.
Olivier venait voir sa famille à laquelle il était très attaché entre deux voyages ; il était pour moi un fils aimant, attentif, attentionné, me téléphonant quelque fois du bout du monde :"allo, maman, c'est Olivier" et mon éternelle question "où es-tu ?" (inquiétudes des mères).
Il n'aurait pas voulu me faire de peine, mais comment ne pas en avoir ?
Merci de m'avoir parlé de lui ;malgré le chagrin cela fait du bien. J'embrasse chacun de vous, amis connus et ceux nombreux, que je ne connaîtrai jamais.
"A part votre souffrance, je ne regrette rien. Tout compte fait, j'"ai eu la meilleure part. Si je revenais, je recommencerais. J'ai besoin de vivre" (Saint-Exupéry)
Sa maman, Colette R. ALLAIS

phyllis santamaria
London, United Kingdom - le samedi 10 septembre 2011

Dear Olivier
Hard to do this
Seeing your smiling face
Your wonder at the world
Capturing colours, sights
People's hearts through your lens
And your heart

India, China, London, Marseille, Paris
We shared moments of
Doing the best we could
Making a difference
Frustrations, surprise
Disappointment
Starting again and
Being there over
A whiskey at day's end
A railway crossing
A project still unfinished

The last time we met
Walking London streets
Past St Martin-in-the-Fields
The National Gallery
Talking of projects, an operation
As you rushed to St Pancras station
Heading for Eurostar

Now you're Le Petit Prince
On your PlaNet with your many loves
Here with you, our star there for us

You lived radical compassion
For those without you went within
To share your light, your star, your very self

Thank you, Le Petit Prince,
As you wander and care for your PlaNet

Look at us, reflect back our love for you
And we will know
You are always there
...and here



laurent dubost
Boulogne, - le samedi 10 septembre 2011

Olivier,
Nous nous sommes peu connus, quelquefois croisés mais à chaque fois nous avons bien ri! Je ne garderai que celà de toi, ton rire.....! Pour ce que tu étais, tes amis l'ont si bien décrit....

"La vie des grands hommes nous rappelle que nous aussi nous pouvons rendre notre vie sublime, et laisser derrière nous, après la mort, des empreintes sur le sable du temps.
[Henri Longfellow - Un psaume de vie ]

Ciao l'Artiste!

isabelle morin
Paris, - le samedi 10 septembre 2011

Olivier,

Et non je n'ai toujours pas lu le livre de Boulgakov "le maître et Marguerie" que tu m'as donné à Moscou un 7 juillet 1999 pour que je rêve toujours à ce voyage en Russie .... mais je ne l'avais pas oublié comme ce recueil du poéte vietnamien Duy Viet dont je te lis ce poême :

"Il y avait un amour
encore en vie
avec nos mains faisons
la chaine autour
du monde
l'écho résonne sur toute
la terre
nos coeurs sont unis
par
la tristesse
mais
survivent"

Tu l'as reconnu ?


bompuis frédérique
Saint-Etienne, France - le dimanche 11 septembre 2011

Chère Colette, aujourd'hui dimanche, le temps est suspendu...Vous, votre famille et tous les amis d'Olivier ont donné à cette journée du mercredi 7 septembre un caractère authentique, au travers de leur présence et de leurs témoignages émouvants. j'étais sereine en vous quittant : Olivier a eu une vie incroyablement passionnante, remplie de voyages liés en partie à son travail, et d'expériences toujours nouvelles et fortes. Si nous aurions souhaité avoir le genre de vie qui a été la sienne, il nous aurait fallu 3 ou 4 vies je crois, pour parcourir le monde de cette manière. Olivier avait ce sentiment d'urgence, quand il prenait des trains, des avions, des vélos, l'urgence du monde qui tourne...Il a laissé de magnifiques photographies de ces voyages , et il faudra songer à en faire quelque chose un jour..Je vous embrasse et à bientôt. Frédérique

olivier allais
le dimanche 11 septembre 2011

Olivier ALLAIS
Lettre à ses cousin et cousines - janvier 2011

...Depuis 3 ans, c'est à dire depuis que mon coeur a failli se faire asphyxier par l'engorgement de mes coronaires et me laisser sur le carreau, et à peine remis de ce premier choc, depuis que ma prostate, en mal d'attention, s'est faite remarquer et m'a entrainé dans une vaste problématique cancéreuse et de survie, je me suis beaucoup penché à travers mes lectures et mes rencontres sur le sens de la vie, sur la vie, sur la mort. Non que cela ne fût pas des préoccupations que je pouvais avoir auparavant, mais les signaux de mon corps m'y ont sensibilisé encore plus et de façon un peu pressante.
...

Alors si j'avais de vrais voeux à faire pour la nouvelle année, ce seraient ceux-ci: J'aimerais qu'il soit en paix, j'aimerais que vous soyez en paix, j'aimerais être en paix, j'aimerais que tous dans la famille soyons en paix.

Je ne sais si je vais mourir bientôt ? de toute façon, personne ne connait la date de sa mort, et, tôt ou tard, je mourrais, comme nous tous - mais j'ai bien été obligé (ou devrais-je dire: naturellement enclin?) à réfléchir beaucoup sur cette éventualité. Si je ne meurs pas - je veux dire pas tout de suite ou bientôt - je serais certainement content de partager encore de nombreux moments heureux avec vous, séparément ou ensemble. Pas tout le temps, mais ensemble parfois c'est bien aussi, il faut le reconnaitre. Mais si je meurs, la réalisation de ces voeux sous une forme ou une autre, en partie ou en totalité, certainement allégera ma peine de vous quitter et de quitter cette vie...

...

Bien qu'élevé comme vous dans la religion catholique, ce n'est pas vers elle, que je me suis tourné pour m'accompagner dans mes réflexions et ma démarche spirituelle. Mon parcours m'a fait croiser et connaître de multiples façons d'approcher le sens de la vie et de la mort. Celles-ci me permettent d'ailleurs de revisiter les fondamentaux qui ont fait mon éducation, notre éducation en Europe et notre approche de la vie et de la mort. Esprit trop libre pour m'attacher à aucun dogme et aucune religion, je dois aussi reconnaître néanmoins que pendant ces trois dernières années j'ai été très sensible, et j'y ai beaucoup puisé, par tout ce que je lisais sur les philosophies et spiritualités asiatiques et en particulier celle du bouddhisme. Mais beaucoup d'autres réflexions (non théistes, scientifiques, etc.) m'ont intéressé. N'en ayant jamais discuté avec vous, je ne sais si vous y êtes sensibles, ni si vous vous y êtes intéressés, mais je pense que beaucoup de ce que j'ai lu ne vous laisserait pas indifférents. Je ne m'étendrais pas plus, mon propos n'est pas de faire de prosélytisme, juste raconter un fait.
Dans ma retraite indienne, autant médicale que spirituelle (avec toutes les réserves que je voudrais mettre à l'emploi de ce mot), où je passe cette fin d'année, je lis par exemple un livre - que j'avais déjà en partie lu, mais n'avais jamais fini - où on trouve de très belle phrase sur la compassion et le pardon (Sogyal Rimpoché: "Le livre tibétain de la vie et de la mort"). Oh, rien qui ne soit étranger à toutes les grandes religions et les grands courants spirituels de cette planète! C'est sans doute cette atmosphère, ce livre et ce fameux brin de folie qui me poussent à vous mettre ce mail, que j'arrêterai là, parce que je crains de commencer à me répéter et à vous ennuyer.

Olivier

quelqu'un a dit...
le mercredi 14 septembre 2011

Olivier en Chine

quelqu'un a dit...
le mercredi 14 septembre 2011

On September 1, 2011 we lost a very close and dear friend, Olivier Allais. I say "we" because there were hundreds of people at the services for Olivier yesterday (September 7) here in Paris and many more from around the world who were blessed with the presence of this gentle and beautiful man.

Olivier was like a big brother to me, but also to these many friends he had around the world from Australia to New York to China to Brazil. His was a spiritual quest and his project was the route he took and the people he collected along the way (including me). He knew both how to offer love and maybe more importantly, how to receive it. He was an articulate listener, a curious traveler and a friend with a seeming endless reservoir of love. While Olivier's ashes are interred at Pere Lachaise in Paris, his presence is literally spread across the planet.

A French man with an appetite for the world, Olivier spent several years in China and in early 2010 asked me about putting together an exhibition of A Book About Death in Beijing where he had many contacts with artists, curators and museum directors. A long SKYPE conversation with ABAD artist Alessandro Rolandi and Olivier from Beijing began the process of developing mirror sites for the main web pages of ABAD in China (the pages you are now reading are blocked in Beijing) and proposals for various museums and art centers in China. And while Olivier wasn't a contributing artist to the project, it intrigued him personally. We spent hours discussing the project in all its manifestations and possibilities.

However Olivier's health prevented him from moving forward as quickly as he wanted to for an exhibition. And his heart, simply, could no longer support his eagerness for this world.

On his FaceBook page in the "About Olivier" section he reminded us of what the journey was all about when he wrote: « Exploring the now »

It is hard to say we lost a great friend when we feel him with us, but we will miss his gentle touch and generous presence. With love, Olivier, we celebrate your life.

Matthew ROSE

jean-pierre gattégno
Paris, France - le samedi 17 septembre 2011

J'ai appris avec beaucoup de tristesse la mort d'Olivier. Nous nous étions rencontrés aux "Grands près", un centre de rééducation cardiologique, à Villeneuve Saint-Denis. À quelques jours d'intervalle et dans un hôpital différent, nous avions subi la même intervention chirurgicale, à savoir un pontage coronarien. Nous nous étions croisé dans ce centre et ce qui nous avait rapprochés, c'était ce tout petit fait que nous étions les seuls à avoir un livre. En sorte que nous avons pris nos repas à la même table au réfectoire et que lors de nos "permissions", du week-end, ma femme venant me chercher en voiture, nous sommes rentrés ensemble à Paris.
Par la suite, nous avons gardé le contact par courriels ou lors de ses passages à Paris pour nous rencontrer devant un verre.
Nos relations ne sont pas allées plus loin, mais c'est quelqu'un pour qui j'éprouvais beaucoup de sympathie et d'estime. Il n'a pas eu de chance?

alessandro rolandi
Beijing, China - le dimanche 18 septembre 2011

J'ai eu la chance de revoir Olivier le 28 et le 29 septembre de passer encore des log moments avec lui a discuterm d'art, de vie, d'humanite, de fragilitè et des choses belles et precieuses et de comme le proteger. EN 8 ans d'amitìes on a partager tellment que c'etait presque impossible pour moi de faire quelque chose ou voir quelque chose ou lire quelque chose sans penser tout de souite a la partager avec Olivier, a lui envoyer un link, un email un sms,... Le temp que on a passèe ensemble a etè toutjours tellment itnense et au mème temp riche d'empathie, de comprension mutuelle, de l'humanitè la plus simple et profonde. Sincerament J'avais comme decidee que Olivier serait jamais disparu.....mon ami Olivier, avec qui on pouvais passeè de journeè entierèes a parler de tout. Je me suis senti tellement proche de lui....son regard et sa comprension directe et tangible de la vie ont nourrir mon esprit et rechauffèe mon coeur a chaque fois que le monde faisait sentir son cotè cinique et violent. 8 ans partager avec une qualitè et un valeur humain que est tellement rare, tellment unique, que je voudrais l'avoir enregistreè pas seulement dans mes memoires, mais sur les murs a cotè d'ou ça nous arrivèe de logèr pendant nos conversations. Olivier est a cotè de mois, pres de la citè interdite de Pekin, parmi les briques des ateliers de Caochangdi, dans les collines italiennes et dans les forets bourguignonnes, ou dans les art events de Milano....mais sourtout il est dans ma tète et dans mon amè, et il serait toutjours dans mes mots. Il avais acceptèes de devenir le parrin de mon fils, avec joie.....ceci ne serait pas possible, mais dans notre maison Olivier serait toutjours present, dans nos memoires, dans nos mots. I MISS YOU SO MUCH MY FRIEND!!! I MISS YOU SO MUCH!!

brigitte saby
Paris:Moscou, - le mercredi 21 septembre 2011

bonjour Olivier
hier soir le vernissage d' Art Moscow !!
comme nous le savons tout "tu es partout"
sur chacun des visages amis que j ai rencontrée, avec toi, à ces evenements, nous avions qu une seule et unique pensée " Olivier"
Malgré ton silence malgré ton absence, oui "tu es celui que l on voit partout"
s il te plait envoie nous un peu de lumiere de ta planéte !!

zhang lijia
Beijing, China - le samedi 24 septembre 2011

I was shaken and saddened by the news of the premature death of Olivier Allais, a French friend. He was only in his mid fifties. Last time when we exchanged email was in early August, shortly before his scheduled operation for his prostate cancer on August 18. He told me that he was in a Buddhist community in central France, which was converted from a Catholic monastery. Very exotic, he said. He was meditating and learning about the 9 paths of BÖN pre-Buddhist conception. Ever since his heart operation over two years ago, he had paid increasing attention to healing and spirituality.
On Sunday (Sept 4) afternoon, when I checked my email, I was so shocked to find a note on LinkedIn from a mutual friend, saying: Olivier Allais passed away two days ago in Paris. I simply couldn't believe it! I heard the operation had gone well. I checked his page on the Facebook and noticed that the last wall post was dated August 27. He was feeling better that day, he wrote, and he mentioned Steve Job's extraordinary speech, talking about his fight against his cancer. Olivier was so willing to put on a good fight. It felt so unreal to look at his familiar pictures. He was no longer there?
I met Olivier in the beginning of 2005 in Beijing when he worked as a consultant to one of the EU information and technology projects. When I asked him what brought him to China, he said "curiosity". During the few years he lived in Beijing, I met up with him fairly regularly, going out for dinner, concerts or gallery openings and such. He was a great company, witty, very charming to women, and of course, he was tall, handsome, with curly hair and sparkling blue eyes.
It was never dull with him. Once we had an evening out to the theatre to celebrate the birthday of a girlfriend. But the tickets for the musical Butterfly, based on the classic love story,were all sold out. Olivier chatted up the producer, explaining that he was a music lover from Paris and today was his beloved girlfriend's birthday day and he would dearly wished to take her to see the show. The producer was so charmed by Olivier that he simply gave us three free tickets!
Then Olivier moved back to Paris, partly because of his heart problem. Last time I spent proper time with him was early last year when I went to Paris to launch the French edition of my memoir. He tried very hard to rally people to come to my launching party and showed me around his Paris. My fondest memory from the whole trip was biking with him on the banks of Seine in the biting cold.
I dug out of a photo of us in front of Lourve, pretending to be the lovers we never were. He was not there any more?
When we exchanged email for the last time, I asked him if he got any plan for Beijing. He replied that he was dreaming to find an excuse to return in October or November. Then he added that he couldn't make any precise plan. "Can't figure out the period and my mind after the operation. Both nothing and highly significant." What did he mean? I am not entirely sure. Did that possibility ever occurred to him? What went on in his mind when he was at the Buddhist monastery? Was he pleased with his life? He certainly saw a lot of the world and did lots of things.
It sounds like that he was quite unprepared for the abrupt end of the journey. No one is fully prepared for our final destination. I was quite unprepared for this news.
Ever since I heard it yesterday evening, Olivier has occupied my mind. I wish I had known him better.
Olivier, this is my little tribute to you. Thank you for coming to my life, thank you for the fun and colour you've brought to me. I know I'll miss you, Olivier.
You sister lovingly described your departure from this world as' have gone on another journey'. I am sure it's a journey of another adventure.

antje herrberg
Bruxelles, Belgique - le samedi 24 septembre 2011

Five wisdoms for life, from Olivier Allais.

I have known for 14 years, having met him and lived with him in St. Petersburg and Moscow, and having had the chance to count him as my very and regular close friend.

Look at everything, absorb and give it another look.

Olivier is a person who had an eye for all that is beautiful
And he made things and people look beautiful, even telephones...
His passion for art and artists and people, for the image is known to us
In his work he managed to look at complex situations with a different eye
Surprising many of us, working in the times of transitions in the former Soviet Union
That it was the human connection, above all, that really counted, and he convinced even Eurocrats and consultants that this was the right way.
And there was nothing the Russian authorities could do about it, except putting him, occasionally in prison for a night.

Live every moment, every day.

Olivier was taking in everything, and constantly widening his horizon
And with that enlarging the horizon of all of us, so many he met, in this world.
And thus it was not a surprise when Olivier of all, showed up at my wedding in Livingstone, Zambia, coming from China - impromptu giving this gift of his presence.

Dignity.

Olivier taught from early on what dignity means,
It started with scolding me for giving too small tips at some grand hotel.
To showing humility and modesty, whilst being generous, standing tall and proud
And at the same time receiving the help of others when he needed it
Which is a great gift. And thanks to all who shared with him.

Life is not a war.

"La vie, c'est la guerre" was one motto of my life who works in peaceful conciliation of conflicts. For a long time he was opposed to this notion. But conflict was an essential part of his life - and although it made him wiser it caused him much pain.
Olivier had an artful way and fashion to both run away, reject or completely absorb conflicts.
Later on, somehow he learned to accommodate conflict in his life, which made him grow and allowed him become a more serene person. He was not at war with his cancer, he wanted to reconcile with it.
Wars he could not fight - the last battle was with his own body - and he lost it.
La vie n'est pas une guerre.

Love is an infinite gift of life.

Olivier did not make compromise on his desire to give and take as much love as possible.
For him love is something which was not finite and not to be compromised,
which was not always easy for some of us involved...
Instead he was capable of giving as much love as he could to everybody.
When he had his heart operation he said, jokingly, "I loved too much"
But all of us who received his gift, can be sure that they have received it in pure and honest way.


Olivier has not willingly left us.
I don't want him to go!
We don't want him to go!
But we, I, have to let him go -again- on his next journey.
With his ability to love, to show dignity, and his way of looking at things, and through some of those wisdoms, Olivier will stay with us.
Forever.

robin jean loïc
Paris, France - le lundi 3 octobre 2011

Un embouteillage près du périphérique nord parisien , le taxi est englué. Je vérifie mon appareil photo, passeport,visa, qq devises.Mon amie près de moi vérifie sa montre sans cesse.La tension monte . Nous ne pouvons, nous ne devons pas rater notre avion pour l' Inde. Un mariage dans le Tamil Nadu et plusieurs rv business en série nous attendent tout au long de notre périple. Le temps s'est pourtant brusquement immobilisé à cet endroit et en cet instant.Mon téléphone sonne.Brigitte S est en larmes à l' autre bout des ondes. Elle m' annonce entre deux sanglots, une nouvelle que sur le coup je ne comprends pas ou sans doute que je ne veux pas comprendre.Olivier... cet ami croisé qq semaines auparavant avec qui nous discutions d' Auroville et de la pensée de Sri Aurobindo au bord d 'une piscine provençale ... Le discours aussi entre le médecin que je suis percevant une anxiété digne mais réelle de son interlocuteur, Olivier, cet homme d' une classe infinie dont j' avais un peu de mal à cerner toutefois toutes les cartes en le rencontrant ainsi pour la première fois . Diplomate? Globe trotter? Funambule des cultures? Chevalier humble et fervent en quête de spiritualité? Altruiste et doer? Constructeur de ponts inter-continentaux?Humaniste? Il était tout cela sans doute. Sur le quai en gare de Draguignan , je lui ai dit de me recontacter lors de son prochain passage à Paris. J' avais très envie de le revoir. La première impression était la bonne. C' était un homme vraiement unique que j' ai perçu comme vrai ,bon, simple et en mm temps très riche de sa " broad scope" sur le monde.Un coeur ardent... Je ne pouvais faire marche arrière en apprenant la nouvelle dans le taxi . je me sentai coupable de ne pas venir lui dire au revoir avec ses amis d' un jour dont je faisais partie... ou d' une vie.J' imagine la joie reitérée que cela a du être de mieux connaître cet homme de lumière. J' ai prévenu mon amie dans l' avion qui nous menait à Delhi puis Chennai de ce que je venais d' apprendre.Elle m' a pris la main et alors qu' elle ne le connait pas , elle me dit simplement " nous allons faire qq chose pour ton ami Olivier"... Nos pas nous ont donc portés qq jours après au bout de la digue à Pondichéry sous le soleil le plus écrasant.L' un et l' autre portions un collier de jasmin et de roses que nous avons livrés aux flots devant des pêcheurs un peu étonnés et avons prié pour lui sur la côte de Coromandel , rendant hommage à cet homme qui m' avait marqué et que j' aimais déjà d' amitié.Il vit encore chacun de nous. JL et D

roger torrenti
le mercredi 5 octobre 2011

J'ai appris avec une tristesse plus grande que je ne l'avais imaginé la disparition soudaine d'Olivier, dont j'avais pu partager plusieurs moments en Chine et en Europe, pour échanger, autour d'un verre ou d'un repas, sur le thème inépuisable d'un monde meilleur et envisager des projets communs. Nous étions en train d'en bâtir. Il restera un exemple pour moi d'homme ouvert, courtois, élégant, délicat, disponible, imaginatif, ce genre d'hommes si rare et dont on a tant besoin pour faire un monde meilleur...

quelqu'un a dit...
le jeudi 6 octobre 2011

carter malik
Shangrila, China - le jeudi 6 octobre 2011

Thank you Olivier for being my friend. Your pensive and lovely way will stay in my memory. You see that your friends and loved ones remember you so fondly.
Thinking of your kind heart, sweet smile and gentle walk will always remind me to take time, to enjoy each day, to remember what a treasure friendships are. Rest and dream sweet dreams.

fyodor pavlov-andreevich
Moscou, Russia - le samedi 8 octobre 2011

he was a very important person to me and to us - his friends in moscow

he was - even being away - so close to us

we knew he was always around the corner - for us, if anything

he was one of the kindest humans on earth

he's been hovering somewhere near
...
once i got lost in paris. i was probably 21 so it was almost 15 years ago. and all of a sudden i see olivier running into me from around the corner - he was roller scating (!) and how come we saw each other in moscow a couple of days before that - and here he goes again!

as a hurricane he is getting me out of my lost condition - and everything straight away is having its sense back

and that birthday party we did with/for him at jazz cafe - called SALAT OLIVIER (that's the name of the so called french salad which the rest of the world, funny enough, calls a russian salad) - was it 1996 or 97? it was somewhat outstanding

he belongs to the type (a rare type) of people that would never be near you too often - hence you'll be always missing him - but they'd alway be next to you once you need them -at that very moment

he was very tall and it was easy to hide yourself behind him, to cover yourself with his body from whatever you didn't like

he was beautifully strange and strangely beautiful

now he's hovering above us

shivendra sharma
Gurgaon , India - le dimanche 9 octobre 2011

Just A Couple of Food Nomads

Early May 2003, we were at OTDC?s Hotel Panthniwas in Puri, conducting a five-day training programme for some NGOs from West Bengal and Orissa. After finishing the fourth day of training me and Olivier were contemplating dinner. For the last four days we had focussed entirely on fresh prawns and though they were heavenly we wanted to try something else. Still musing over this we walked to the local market to try some street fare. Our eyes automatically moved to a pile of ripe juicy mangoes and a crazy thought took shape in my head. Olivier the uninitiated Frenchman was to get his first taste of a mango party....

Please see my post on Olivier on my website
http://www.sumshiv.com/2011/09/22/couple-food-nomads/

sandrine cormault
Paris, France - le dimanche 9 octobre 2011

Chère famille, chers amis et proches d'Olivier,

Je suis très touchée par la lecture de tous vos messages car je viens seulement d'apprendre le décès d'Olivier.
Rentrant tout juste de Marrakech, j'attendais encore ce mois-ci de ses nouvelles : je l'avais rencontré cette année au salon Art Paris grâce à une amie russe commune. Il commença de me parler de son projet de télévision culturelle, axée sur l'actualité de l'art contemporain. Je trouvais ce projet très intéressant et je m'étais proposé de collaborer avec lui. Nous nous sommes revus en juin pour en rediscuter et je devais lui présenter une amie réalisatrice en cette rentrée car ensemble je pense qu'ils auraient pu produire de belles choses sur le monde de l'art.

Dans son dernier mail, il m'expliquait avec pudeur qu'il allait subir une opération et qu'il allait avoir besoin de repos avant de rentrer à Paris. Je l'attendais donc patiemment en espérant continuer de réfléchir avec lui à ce projet de TV culturelle ...

J'ai très peu connu Olivier mais sachez que je partage aujourd'hui votre peine car il m'a semblé quelqu'un de bien, de profondément bon et aimant les gens, la vie, curieux et enthousiaste par les nouvelles choses à créer. Voici son dernier mail à mon attention :

"Merci beaucoup Sandrine. Je vais regarder tout cela. Maintenant note juste, n'étant pas un malade de la performance, je vais être les 4 à 6 prochaines semaines, un peu out, suite à une intervention chirurgicale que je dois subir, suivie de quelques temps pour m'en remettre.
Je suis ces jours ci à l'Ile de Bréhat en Bretagne du Nord. Très jolie, très "énergétisant". Je viens de finir un échange intéressant entre Houellebecq et BHL "ennemis publics" et vais m'attaquer à "un fou dans l'art" de Jean Albou.
J'espère que toi aussi tu peux profiter de ces mois d'été. Olivier

Olivier Allais"

Paix à ton âme, cher Olivier. Je regrette sincèrement de ne pas t'avoir connu + tôt, car réaliser des projets avec toi aurait été fantastique !
Bien à toi, Sandrine

phyllis santamaria
London, UK - le lundi 10 octobre 2011

I have asked for Olivier to be remembered at two services at St Martin-in-the-Fields: All Saints Sunday 30 Oct at 10 am and All Souls Sung Eucharist Wed 2nd Nov.
The Faure Requiem will be sung by the choir on Wed 2nd Nov with an orchestra, and will be the first webcast by St Martin's. I know the timing is challenging, and perhaps you can find a way to record it from the webcast. It will be a moving ceremony.
I'll remember Olivier.

julien, ruy, naoko, et jérôme
paris, france - le lundi 10 octobre 2011

Olivier
une pensée pour toi et tes amis
ta famille

quelque pars nous sommes partis avec toi
quelque pars tu es toujours avec nous

nous marchions côte à côte
dans cet endroit
loin du monde

perdus
nous marchions côte à côte
dans cet endroit
le monde

Я тост за тебя, мой друг, и я разбития стекла на стенах тоже белые и пустые Я пью за тебя друг

charlotte rodolphe
Pachamama - le mardi 11 octobre 2011

Chère Tonton Voyageur,

Il m'a fallu du temps pour poser des mots sur la douleur et la tristesse que tu laisses derrière toi, après ce départ si brutal et inattendu ; mais aujourd'hui, chaque fois que je parle de toi, c'est avec le sourire...
Tu as marqué notre jeunesse et notre vie cher Olivier ! Nombreux sont les souvenirs que j'ai de toi qui revenait de voyages ici ou là-bas... Tu es une des personnes qui nous a poussé sur la voie que nous avons prise, mon frère et moi, le chemin d'une vie non conventionnelle, comme disait ta soeur ; et je t'en remercie !
Tu étais le seul de la famille qui, à mes retours de voyage, ne me questionnait, non pas sur mon avenir, mais sur mes prochains voyages... et ce avec un rire qui évoquait tant pour moi...
Tu étais aussi le seul à réussir à calmer les inquiétudes de ta maman quant à nos migrations perpétuelles... toi le voyageur intermittent qui surgissait toujours par surprise, au grand plaisir de tous !
Nous avions comme projet de nous retrouver un jour en Amérique Latine, le seul continent que tu n'avais pas foulé ; et pour lequel tu portais une grande curiosité.
Cet hiver, mon chemin devrait plutôt se diriger vers l'Asie, un continent qui j'en suis sur me permettra de comprendre un peu plus du mystérieux mais admiré oncle que tu étais pour nous...
Merci à toi pour tout ce que tu nous a apporté et transmis !
Tu laisseras une trace inoubliable sur cette Terre que tu as foulé, et une leçon de vie que beaucoup retiendront...
Je t'aime de tout mon coeur mon beau Yéyé !
Bon voyage à toi !!! Et que les Cieux prennent soin de toi, comme tu prenais soin d'autrui...

sophie boursat
Paris, France - le lundi 17 octobre 2011

Tous les jours je passe devant cette nouvelle aile de l'hôpital Saint Joseph que j'ai vu construire et où je suis venue te voir.
Tu vois tous les jours je pense à toi avec aussi quelques ressentiments contre le corps médical je dois dire. Alors je passe et peste un peu. Puis arrivent ces évènements cycliques de l'Art, cette biennale de Lyon où nous étions ensembles il y a deux ans, la Fiac et bientôt cette foire qui me rappellera ce dîner où toi avec quelques très bons amis, Oriane, JP étaient venus me chercher pour m'entourer en ce premier soir. Merci de ton soutien inconditionnel, merci de ta présence. Elle me manque. Tu nous manques. Et moi aussi je te souhaite de tout mon coeur ce lieu de la paix première d'où tu repartiras certainement bientôt pour un nouveau voyage...... Ami, reposes-toi bien..

marc deballon
Mascate, Oman - le jeudi 20 octobre 2011

Le 7 septembre

Salut à toi cher Olivier,

J'aurais aimé être aujourd'hui ici avec tous tes amis qui t'aiment, avec Colette, ta maman, ta soeur et ton frère.

Mais je ne peux pas être là, je suis dans un avion. Je pense à toi.

Tu aurais pu attendre encore un peu avant de partir !
Nous n'avions pas fini notre discussion sur les univers parallèles...
ni les autres d'ailleurs.

C'était souvent pas facile de t'attraper : il fallait toujours que tu partes quelque part... un vernissage, une expo, un rendez-vous, un train à prendre, un avion.

Toujours en mouvement,
Insaisissable donc,
Libre aussi !

Il y a plus de 30 ans au Caire
tu m'étais apparu comme le soleil à Icare
et tu m'as longtemps ébloui
Je n'étais pas le seul.
Tu m'avais fait rencontrer une artiste peintre Jeannine Gilles-Murique.
Elle était amoureuse de toi, sans doute, elle aussi.
Elle peignait depuis longtemps mais s'était mise à ne peindre plus que toi.
Elle donnait à ces toiles des noms de dieux ou de soleils.

Et toi, tu faisais "semblant de rien".

Et rien ne pouvait te suffire.
Il te fallait comprendre, tout comprendre.
Toujours questionner le sens du monde.

Ne vouloir et ne chercher que le Beau.
Avec exigence. L'exigence de ce qui est beau.
C'est sûr que ça t'allait bien !

Tu t'intéressais à tout, tout t'intéressait ...
tellement d'ailleurs que la vie aurait toujours été trop courte pour toi.

Je crois bien que longtemps tu as voulu être partout et dans tout à la fois.

Maintenant, tu as trouvé la Connaissance et l'Eternité.

Et j'ose croire que, vu les souffrances que tu as endurées dans ta chair ces dernières années et peut-être plus encore ces derniers jours, tu n'es pas mécontent d'en avoir fini avec ce corps de chair qui devenait trop encombrant pour ta soif de liberté.

Je te souhaite un beau voyage.
Avec ton grand sourire des jours ensoleillés.

Tu m'enverras des signes !

Nous nous retrouverons.

Adieu cher Olivier mais aussi à bientôt mon ami,

sophie boursat
Paris, France - le dimanche 23 octobre 2011

Coucou Olivier,
Une grande pensée pour toi ce matin en retrouvant cette super photo de toi au vernissage du Moulin l\'année dernière.... Big hug!!!

charoline olofgors
Roussilon, france - le mercredi 26 octobre 2011

Mon cher, cher Olivier !
Cela fait bientôt deux mois... et rares son les jours sans tes visites dans mes pensées !
Je reviens dans ce site pour la première fois depuis notre dernière RdV pour ton enterrement le 7 septembre à Paris - une journée chargé en émotions: de tristesse et de la joie... et c'est un plaisir de lire tout les témoignages d'amour et d'amitié que tu a reçu et reçoit !

La personne de mon enfance, à qui tu ressemblait si fortement et la raison pour laquelle je trouvais en toi un espèce de "grand frère - un peu suédois" est mort, lui aussi, ce jour là !
C'est très étonnant... !
Évidemment, il avait été dans mes pensées au longe de la journée... et je suis heureuse d'avoir été avec lui aussi !
Je m?amuse à penser que vous, vous-êtes rencontrés dans l'au delà !
A part des traits physiques et de comportement extrêmement similaires - vous partagez des choses de l'âme : chercheurs, pas toujours compris - donc, une certaine solitude - et artiste !

Je reste fidèle a tes pensées que nous partageons, Olivier !
J'ai envie de te dire: compte sur moi !
Je m'efforce à être diplomate et faire avec élégance - mais comme toujours, et comme toi, avec sincérité !

Avec Frédérique, nous aimerions organiser quelque chose autour de toi... de ton talent...
On ne sais pas quais... Tes photos, peut-être ?
Un expo avec des ?uvres des tes différents amis artistes - faudrait un musée, alors !
Mais, c'est trop tôt !
Faut laisser murir !
Et, évidemment, on en discutera avec Colette - on ne se permettra pas (comme d'hab) !
La maniéré, la "chose" se présentera... Tu décris tout ça si bien dans ta lettre à Roger Salloch (ici sur ton site). Tes mots sont si précis sur les rythmes et la patience, je ne peut que partager - comme d'hab, là aussi !

Je viens de partager une bonne parti de la nuit en ta compagnie; ça m'a fait du bien !
Le jour se lève - et moi aussi !
Toi, tu est ou ?
Tu me manque et aussi, tu est présent !


michael matera and silvina vatnick
Buenos Aires, Argentina - le jeudi 3 novembre 2011

Dear Olivier: We can't believe that you are no longer with us. What a loss for your family, for us and for all of your friends. You will be missed terribly. We have lots of wonderful memories of our adventures together in Tashkent between 1992 and 1994. Lots of shared experiences as we worked from our different perspectives to leave some impact in Central Asia.

I'll never forget the trip that we did together with Mark Ufkes to Pakistan/China/Kyrgyzstan in 1994. Crossing the Korakarum Highway from the Swat Valley in Pakistan to Kashgar in Western China. The frontier - even more so than Uzbekistan that was already on the frontier. We really had hoped to see you in South America and are very sad that we will not have that experience together.

You have left your impact and imprint on all of those people whose lives you have touched. Your warmth, your sincerity, your friendship, your humaneness, your commitment to your fellow man and woman will all be badly missed.



gaëlle cayatte
MARSEILLE, FRANCE - le mardi 13 décembre 2011

Libre,mysterieux, pudique,généreux, détaché de tout, modeste mais surtout inoubliable.

Tout était beau en toi

l'annonce de ta disparition à été un choc, pas toi! trop jeune, je n'ai pas pu monter à paris t'accompagner dans ta dernière demeure, car mon beau frère nous à quittés trois semaine aprés mais j'étais là en pensée.

Je me rappelle le jour ou l'on s'est rencontrés dans la production de Stéphane PEYRON 95°West à La Belle de Mai à Marseille, tu étais passé voir ton vieux copain "Philippe BOHN,
j'aidais frédérique à installer ses bureaux de productions en face, on est passées dire bonjour et tu m'as demandé de te déposer chez le notaire pour signer l'achat de ton appartement "au panier".Dans la voiture j'ai subi un véritable interrogatoire, tu es qui tu fais quoi dans le cinéma, tu habites ou, es tu mariée?, nous partions profiter des premiers beaux jours et de la pose déjeuner pour pique niquer à la pointe rouge, olivier n'a pas résisté, il était en costume avec une mallette à la main trés tendu, il m'a demandé si il pouvait venir avec nous, son rendez vous étant dans l'aprés midi, arrivé à la plage il est allé s'acheter un maillot de bain et à partagé notre pique nique. Je crois avoir deux ou trois photos quelque part ,c'était cool, au retour il est monté en voiture avec frédérique et à procédé au même interrogatoire, ça nous avait fait rire ce petit intermède casting, c'était trés touchant.bref on est devenus copains on à échangé des mails, on s'est revus à quelques diners, Olivier avait envisagé de me faire travailler avec lui lors du Tsunami.
Un jour d'hiver je l'ai senti triste et seul, il faisait beau et froid, je l'ai emmené avec moi faire des photos sur une plage battue par le vent.Je ne peut pas dire que je t'ai bien connu,Olivier mais je pense que j'ai deviné beaucoup de choses.Tu resteras pour toujours dans mon coeur comme une très belle rencontre, j'adresse une pensée émue à ta famille à la veille de ce premier Noël.

charoline olofgors
roussillon, france - le mercredi 14 décembre 2011

Pensées Olivier !!!
Une hiver sans te voir - c'est triste !!!
Nous t?oublions pas - tu nous manque !!!
Charoline xxx

thierry begaud
Paris, France - le mardi 27 décembre 2011

Cher Olivier,
Nous nous sommes peu connus, mais j'ai pu apprecier ta valeur lors de tes passages discrets et chaleureux au Comite Bougainville ou lors de nos conversations telephoniques. Je conserve une trace de tes projets entrepreneuriaux dans le tourisme et l'art, pour lesquels j'aurais bien aime poursuivre nos echanges.
La lecture, ce matin, de la derniere revue HEC m'a vraiment attristee avec le depart de deux de mes amis, mais je sais que ta recherche de la Verite as du te permettre de franchir ce pas dans la Paix.
Bonne route Olivier, avec toute mon amitie.
Thierry

jacques de boisséson
Moscou, Russie - le dimanche 29 janvier 2012

Nous nous étions connus sur les bancs de l'Ecole, à Jouy, à l'âge de toutes les fêtes et de tous les rêves.
Et puis, 30 ans plus tard, nous avons habité ensemble Pékin.
Entre les deux, chacun a suivi sa route. Mais nous nous sommes retrouvés comme si de rien n'était, juste alourdis de quelques rides et de quelques cheveux gris.
Tu avais gardé le même goût pour la fête, et un peu plus de rêves que moi : je ne comprenais pas toujours ce que tu faisais, mais c'était bien ainsi. Je te parlais de Dieu, tu me parlais des pauvres. Au fond, ne disions-nous pas la même chose ?
Nous nous retrouvions fréquemment, aux réunions d'Anciens, à une exposition, ou parfois parce que l'un des deux composait distraitement, sans raison particulière, le numéro de l'autre.
Chaque fois, je retrouvais avec délices ta parole rare et ton sourire abondant, ta voix venue d'ailleurs, ton cheveu en bataille et ton oeil ironique, tes passions communicatives et tes amis hétéroclites.
Nous étions bien ensemble, sans avoir besoin de le dire.
Puis tu m'as parlé de ta santé, de tes inquiétudes. Tu quittais la Chine pour subir ces chirurgies, en promettant de revenir. Chaque fois, tu revenais.
Jusqu'à la dernière....
J'avais appris ta mort, et t'avais pleuré doucement. J'avais eu le temps de te dire que j'allais quitter la Chine pour la Russie.
Tu m'avais dit combien tu avais aimé ces deux pays. Tu m'avais tracé la route.
Je viens seulement de découvrir ce site et t'y retrouve encore plus attachant que dans ma mémoire.
Je pense à ta famille et à ta multitude d'amis, à tous ceux qui ont écrit des choses si incroyablement belles sur toi, et je partage leur peine.
Toi, tu as cessé de souffrir et tu souris pour l'éternité.
A très bientôt, mon ami !

quelqu'un a dit...
Australie - le jeudi 23 février 2012

colette, catherine, bruno, aline, sa famille et ses amis
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

Le lundi 14 Mai 2012, dans l'intimité, les cendres d?Olivier ALLAIS ont été déposées au pied d'un arbre, récemment planté dans le Jardin de Mémoires, au BONO, dans le Golfe du Morbihan. L'arbre, un Sophora du Japon, originaire de Chine, est devenu l'ARBRE d'Olivier.

Après bien des recherches pour lui trouver une sépulture, Olivier nous a envoyé un signe: une petite carte trouvée dans ses papiers, sur laquelle était écrit :"Amour, Mémoire, Souvenir, Lumière, une réponse moderne à une question ancestrale "où se recueillir après la crémation d'un être cher" nous a guidés vers ce lieu unique, très beau, convivial, apaisant, au bas duquel coule la rivière d'Auray, et situé non loin de l'Océan Atlantique où Olivier avait souvent navigué. Lieu magique, terrien et marin à la fois ; un lieu riche en symboles : l'arbre, la renaissance, la rivière, le départ...

Cérémonie simple : ont été lus des prières, des poèmes, des témoignages et un passage du journal qu'Olivier avait écrit en 1981, lors de son premier séjour en Ouganda dans le cadre de l'AICF, et qu'il avait confié à sa mère. Journal qu'il n'a malheureusement pas poursuivi...

Beaucoup d'émotion aussi pour cet ultime adieu qui fût un grand moment de réconfort car nous savions qu'Olivier aurait aimé ce Jardin de Mémoire pour la beauté du lieu, pour y méditer, et peut-être enfin trouver des réponses à ses interrogations.

Amis d'Olivier, si vous allez un jour dans le Golfe du Morbihan en Bretagne, et que vous souhaitiez à votre tour découvrir l'ARBRE d'Olivier, arrêtez-vous dans ce Jardin, promenez-vous comme dans n'importe quel jardin, descendez vers la rivière ; au pied du Sophora vous verrez quelques petites pierre plates déposées par une amie bouddhiste, des pieds de muguet et une azalée ont été plantés. Une plaque en ardoise portant les nom et prénom d'Olivier, ses années de naissance et de décès vous guidera. Vous y serez en paix, surtout si le temps est aussi radieux que ce 14 Mai 2012. Vous pourrez, vous aussi, si vous le désirez, laisser un témoignage de votre passage

Olivier a quitté notre monde visible; mais sa mémoire sera liée à cet ARBRE pour toujours. Il a trouvé la paix dans la beauté.



Les Jardins de Mémoires sont situés sur la commune du BONO à 3kms environ sur la droite en venant d'Auray par la route. Un panneau discret vous indiquera l'entrée et vous pourrez garer votre voiture. www.jardinsdememoire.com.

de massia ory laurence
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

Depuis le Ier Septembre 2011, Olivier, nous nous sommes séparés de toi. Nous t'avons dit "à Dieu" au vrai sens de cette expression. Nous nous sommes quittés ; c'est difficile, mais il faut que l'Espérance reste forte en nous. Cherchant à croire, nous disons que ce n'est pas fini, que l'Amour est de toujours à toujours ? Souvenons-nous en ce jardin de mémoire, de touts les regards qui ont croisé ton regard, Olivier, de la joie et de l'amour qui ont illuminé ta vie. Tu as cherché inlassablement la Vérité dans la droiture de ta conscience ; tu étais assoiffé de justice et de paix.

C'est toi qui nous a indiqué ce lieu d'Eternité; nous espérons et nous croyons que tous nous nous retrouverons tous un jour, car c'est dans la Paix et la Lumière que tu es allé, Olivier, ; nous le croyons que tu étais prêt pour ce voyage d'Eternité.

Olivier, de ce magnifique endroit où maintenant tu reposes, je t'entends murmurer : "Cultivez votre jardin avec soin, amour et liberté; que chacun à sa manière cultive le sien ; les goûts des Hommes sont si différents, et n'est-ce pas heureux ?"
En passant par ici, dites-vous que dans ce lieu tranquille où je suis, j'ai trouvé la Paix. Je vous en prie, continuez à vivre et aimer, et à me "raconter les folies du monde".?Comme ces voiliers que vous apercevez au loin, tracez chacun vos routes... sans vous juger ; choisissez la Paix (à chacun sa manière de prendre le vent) et poursuivez-la.
Ici, sur la côte, dans ce jardin de Lumière et de Mémoire où je repose, bercé par les flots, vous penserez à moi, car je vous le redis "j'ai trouvé la paix" et je vous garde près de moi, soyez-en sûrs. Les liens sont Eternels, n'est-ce pas l'Essentiel ?
En breton, puisqu'ici est ma nouvelle terre d'adoption, cette terre d'où est issue ma famille, je vous dis KENAVO.? A Dieu, à toujours, avec tout mon Amour, Olivier.

Avec ma grande affection pour Colette, ses enfants et petits-enfants.




matras hervé
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

"Je me réjouis d'avance
de redevenir humus
enterré nu et sans cercueil
sous un hêtre planté par moi-même
sur mes terres à Ao Tea Roa*.

L'inhumation devra avoir lieu sans cercueil, dans un linceul,
à une profondeur minimale de 60 cm en pleine terre.
Un arbre sera planté sur la tombe
pour perpétuer symboliquement et réellement
la vie du défunt.

Un mort a le droit d'être réincarné,
par exemple sous la forme d'un arbre
qui pousse sur lui et par lui.
Cela donnerait naissance à une forêt sainte
de morts vivants.
Un jardin des morts heureux
"

Poème de Friedrich Stowasser (1928-2000), connu sous le nom de Friedensreich Hundertwasser Regentag Dunkelbunt, artiste, peintre, architecte autrichien.

* Nom maori de la Nouvelle-Zélande



aline pujo
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

Hier dans l’avion, je lisais un livre d’entretien entre le Dalaï-Lama et Stéphane Hessel, qui s’intitule « Déclarons la paix ! » Pour un progrès de l’esprit. C’est le genre de livre qu’Olivier aimait lire et qu’il me donnait à lire quand il venait de le terminer.
A la fin du dialogue entre ces 2 grands esprits, l’éditeur demande à Stéphane Hessel de réciter un poème pour le Dalaï-lama. Il lui demande de réciter le poème de Shakespeare qu’il avait glissé dans sa poche en pensant qu’il serait exécuté par la Gestapo : « Ne me pleurez pas lorsque je serai mort... »
Et Stéphane Hessel lui répond qu’il ne veut pas dire ce poème là mais un autre … « Parce que nous avons besoin d’amour ».
J’ai trouvé cela magnifique !
Aussi, je vais vous lire ce poème admirable de Shakespeare qui parle d’Amour.

Aux noces de deux esprits fidèles,
Je ne peux admettre d'empêchement : l'amour n'est pas l'amour
S'il change lorsqu'il trouve ailleurs,
Ou s'éloigne lorsqu'il voit l'autre s'éloigner
Oh non ! Il est un feu à la flamme immuable
Au cœur de la tempête, jamais ébranlé !
C'est une étoile pour tout navire errant,
Dont on mesure la hauteur, si on en ignore les effets,
L'amour n'est pas le bouffon du temps,
Même si ses lèvres et ses joues roses
Sont tranchées par l'arc de sa faux ;
Il ne subit pas l'altération des jours ni des semaines,
Mais survit inchangé jusqu'à la fin des temps,
Si je dis faux, et qu'on me le prouve, je répondrai :
Je n'ai jamais écrit et nul n'a jamais aimé.

allais colette
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

Olivier avait confié à sa mère, en 1981 (il avait 27 ans) le début de son journal écrit lors d'une mission en Ouganda pour l'AICF ; nous en avons extrait quelques passages. Malheureusement il ne l'a pas continué et c'est très dommage.
"... Je me sens bien ; j'aime ce que je fais et pourquoi je le fais. Je ne crois pas que je trouverai plus d'éléments de réponses à mes questions, mais je tenais beaucoup à faire ce que je fais...."
"Il existe une phrase de mon enfance qui me revient souvent ; c'est celle que tu prononçais quand tu venais nous réveiller le matin pour partir à l'école :"allez, il faut se lever pour apprendre à lire, à écrire et à compter". Cette rencontre avec toi, le matin, marquée par l'exigence du réveil, pour apprendre, et qui se traduisait aussi par le fait que cela se ferait sans toi, puisque l'école était un lieu où tu n'étais plus là, m'a toujours semblé un moment d'espoir, mais un peu triste (triste parce que pourquoi n'étais-tu pas à l'école ?)"
"J'aime ce que je fais, j'aime mes voyages aussi, parce que chaque départ me rappelle ce moment là ; je pars pour apprendre. Toute activité où je n'ai pas le pouvoir d'apprendre, m'ennuie. Bien sûr, ce qui m'intéresse ce n'est plus lire, écrire ou compter, être bon élève, si tant est que cela m'ait beaucoup intéressé un jour. Ce n'est pas plus apprendre pour apprendre. Je découvre le monde que je veux voir et connaître ; je découvre des moyens et des techniques avec lesquels j'aurai un travail. Que ce que je fais puisse être considéré comme un travail, je trouve cela formidable..."
"Etre exigeant de la vie, de ce que je peux transformer, je veux le rester. Etre curieux aussi, la vie m'intéresse et je m'intéresse à elle?
"A la Mission où j'habite, nous avons la même cuisine que les Pères et les Soeurs, qui vivent chacun de façon très isolée, de part et d'autre de l'Eglise : "les garçons d'un côté, les filles de l'autre et l'Eglise au milieu" comme me le faisait remarquer Soeur Eliane en souriant..."
"La Mission possède un seul film de Charlie Chaplin. Tous les enfants ont dû le voir une dizaine de fois, mais je crois comprendre pourquoi ils veulent toujours rire avec nous : ils nous prennent pour des "charlots.". J'aime écouter les enfants rire; tout semble à nouveau permis, tout et l'espoir..."
"Il faut du temps pour trouver la "tonalité", la "musique avec l'Autre". Je crois aux rencontres et pour moi, une belle rencontre; c?est une belle "note" ; Une rencontre, c'est avec tout le monde, avec l'étranger, comme celui ou celle avec qui l'on vit ou que l'on côtoie chaque jour. Rencontrer, c'est toujours redécouvrir..."
"Tu sais, Maman, il n'y a pas à s'inquiéter. Je trouve ce que je veux faire, plus lentement que d'autres, peut-être, mais j'ai toujours traîné un peu une certaine adolescence que je voulais parfois éterniser ; j'avais des états d'âme et au fond j'aimais cela..."
"J'aimerais que tu m'envoies des "surprises". D'un point de vue strictement utilitaire je n'ai pas besoin d'autre chose que ce que j'ai apporté. Mais tout ce qui est banal chez nous, devient une fête ici. L'autre jour, est arrivé un colis de nourriture : fromage, boissons, chocolat. Tu te rends compte : des chocolats au Karamoga; je n'ai jamais eu autant de plaisir à manger du chocolat. Il es arrivé aussi de la musique, une bande dessinée, un livre, une histoire. Ici, il n'arrive que des choses extraordinaires ; cela me donne beaucoup à rire. J'ai même un ami qui m'écrit pour m'annoncer l'ouverture de "la dernière boîte de nuit in à Paris. On me raconte la mode, la dernière expo à Beaubourg... Marc m'écrit du Koweit, Carole m'écrit du Japon, Frank m'écrit de Hong-Kong. Qu'est-ce qui me pousse vers des gens curieux du monde ?..."
"J'avance dans la lecture du "Phénomène humain" de Pierre Teilhard de Chardin. Je suis vraiment conquis par cette pensée. Je ne sais pas où il en est maintenant par rapport à la science Moderne ; j'aimerais le savoir..."

"Il faudrait que tu viennes ici ; c'est si difficile de tout expliquer d'un coin semblable, et tu sais bien que je n'aime pas expliquer juste un partie des évènements que je vis.
Je t'embrasse, Maman, et je t'aime
"
Olivier

allais colette
Le Bono, France - le mercredi 13 juin 2012

Olivier, qui avait subi un quintuple pontage en décembre 2007, a beaucoup médité sur la mort. Voici quelques extraits d'une lettre envoyée à ses cousins en Décembre 2010 :

"... Depuis 3 ans, c'est-à-dire depuis que mon coeur a failli se faire asphyxier par l'engorgement de mes coronaires et me laisser sur le carreau, et à peine remis de ce premier choc, depuis que ma prostate en mal d'attention, s'est faite remarquer et m'a entraîné dans une vaste problématique cancéreuse et de survie, je me suis beaucoup penché à travers mes lectures et mes rencontres sur le sens de la vie, sur la vie et sur la mort. Non que cela ne fut pas des préoccupations que je pouvais avoir auparavant, mais les signaux de mon corps m'y ont sensibilisé encore plus et de façon un peu pressante..."

"... Je ne sais si je vais mourir bientôt - de toute façon, personne ne connaît la date de sa mort - et tôt ou tard je mourrai comme nous tous. Mais j'ai bien été obligé (ou devrais-je dire, naturellement enclin) à beaucoup réfléchir sur cette éventualité. Si je ne meurs pas - je veux dire pas tout de suite ou bientôt - je serais certainement content de partager encore de nombreux moments heureux avec vous, séparément ou ensemble. Pas tout le temps, mais ensemble c'est bien aussi, il faut le reconnaître."

"Bien qu'élevé dans la religion catholique, ce n'est pas vers elle que je me suis tourné pour m'accompagner dans mes réflexions et ma démarche spirituelle. Mon parcours m'a fait croiser et connaître de multiples façons d'approcher le sens de la vie et de la mort. Celles-ci me permettent d'ailleurs de revisiter les fondamentaux qui ont fait mon éducation, notre éducation en Europe, et notre approche de la vie et de la mort. Esprit trop libre pour m'attacher à aucun dogme et à aucune religion, je dois aussi reconnaître que pendant ces trois dernières années, j'ai été très sensible et j'y ai beaucoup puisé, par tout ce que je lisais sur les philosophies et spiritualités asiatiques et, en particulier, ...celle du bouddhisme. Mais beaucoup d'autres réflexions (non théistes, scientifiques, etc. m'ont intéressé). N'en ayant jamais discuté avec vous, je ne sais pas si vous y êtes sensibles, ni si vous vous y êtes intéressés, mais je pense que beaucoup de ce que j'ai lu, ne vous laisserait pas indifférents. Je ne m'étendrais pas plus; mon propos n'est pas de faire du prosélytisme, juste raconter un fait :
Dans ma retraite indienne, autant médicale que spirituelle (avec toutes les réserves que je voudrais mettre à l'emploi de ce mot), où je passe cette fin d'année, je lis par exemple un livre -que j'avais déjà en partie lu mais que je n'avais jamais fini - où on trouve de très belles phrases sur la compassion et le pardon (Sogyal RIMPOCHE : "le livre tibétain de la vie et de la mort") . Oh, rien qui ne soit étranger à toutes les grandes religions et les grands courants spirituels de cette planète ! C'est sans doute cette atmosphère, ce livre et ce fameux brin de folie, qui me poussent à vous écrire et que j'arrêterai là parce que je crains de commencer à me répéter et à vous ennuyer...
"
"J'aimerais que vous soyez tous en paix; j'aimerais être en paix, j'aimerais que tous ceux et celles que j'aime soient en paix !..."

Olivier

saby brigitte
paris , france - le vendredi 15 juin 2012

bonsoir Olivier




tu es maintenant en Bretagne et cette journée passée à t'accompagner a ete si emouvante et si chaleureuse
soit heureux soit en paix

jacques, ton oncle
le samedi 16 juin 2012

Au cours de tes études, j'avais été amené à te demander de te discipliner encore un peu pour,d'abord,réussir tes examens;après, seulement, tu pourras jouir, comme tu l'entendras, de toute ta liberté.

Aurais-je pu imaginer une telle pleinitude...

Un regret: ce journal qui n'a jamais vu le jour. Parce que tu es parti trop tôt....?.

bruno allais
Nelson, Nouvelle Zélande - le vendredi 6 juillet 2012

6 juillet, hasard des jours qui me relie à Philippe que tu es parti rejoindre

Il y a un an , Maman, Catherine et François, toi et moi sur une péniche pour feter l?anniversaire de Maman.
Dernier contact visuel.
Echanges d'emails et puis ta réponse, prémonitoire ou celle d?un être qui était sans doute prêt:

A propos de notre père. N'hésitons pas à en faire un sujet de conversation. Du père, de Pierre et de tous ceux qui nous ont en quelques sortes accompagné une partie de notre vie et nous ont donc constitué. Parler des morts a mes yeux c'est parler de la vie. C'est éveiller sa conscience, c'est rendre la vie plus lumineuse et plus significative. Et peut être que ce qui touche mon corps ces dernières années a été aussi une occasion de faire de nombreuses recherches et de lire beaucoup sur cet élément de la vie. Cela m'a même permis d'explorer des pistes intéressantes comme des notions de mémoire cellulaire, et d'inconscient collectif et familial, auxquels beaucoup trouvent des sources de certaines maladies. Comme on ne peut pas parler avec les morts, je trouve finalement passionnant de parler avec les vivants. Et j'ai fait des rencontres passionnantes sur un sujet qui a priori plutôt rebutant. J'ai lu des livres passionnants - le dernier étant celui de David Servan-Schreiber "On peut se dire au revoir plusieurs fois". Emouvant. Maintenant, je reconnais que ce n'est pas facile toujours d'en parler en famille, chacun s'étant constitue l'un par rapport a l'autre au fil des années, avec une période de fusion dans l'enfance suivie par une période d'éloignement par la suite. Par chance, nous sommes je crois, et j'en suis heureux - en tout cas c'est une source positive pour moi dans la phase que je traverse - une famille sans sujet de disputes ou conflits majeurs comme on peut le voir parfois autour de nous. Nous aimons la vie, nous aimons ce que nous faisons, et même si nous ne nous voyons pas toujours beaucoup, il existe une solidarité et une intelligence entre nous, au delà de nos désirs d'indépendance que nous défendons parfois âprement?.
J'ai finalement accepté une date pour une opération: le 18 Aout. Une de ces choses que je crains, c'est que cela mette en partie fin à mes raisons de recherche et d'enquête, et reste assez déçu du manque de dialogue que j'ai rencontré au cours de mon parcours entre les différentes approches.

Olivier - 23 juin 2011

richard prost
Joigny, France - le samedi 1 septembre 2012

Cher Olivier, un an déjà. Tu es toujours avec nous. Quand je dois prendre une décision, il m'arrive de me demander ce que tu aurais fait à ma place. Continue à bien me conseiller alors! Richard.

naoko, ruy, julien, jérôme
paris, France - le dimanche 2 septembre 2012

Bonjour,

Un salut aux amis, aux proches, à la famille.
Hier soir Olivier est venu nous saluer.
Bon vent à tous

pierre brochet
Moscou, Russie - le mardi 19 février 2013

Lors de notre visite a la biennale de Melle en Aout 2011, j'ai fait plusieurs photos d'Olivier. C'est la derniere photo que j'ai de lui, photographiant la piece ASILE de Claude Leveque, dans la petite gare desaffectee de Melle. Olivier avait parcouru le monde en long et en large, et a quelques semaines de son deces cette photo prend un caractere premonitoire. Comme s'il avait tout a coup realise que l'on pouvait prendre asile dans cette petite gare et rever a "ce grand chemin de fer qui nous a emmene tout autour de la Terre..."

anne-cécile michelet
Marseille... et puis Nantes, France - le jeudi 11 septembre 2014

Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à toi aujourd'hui. Je t'ai googlé et, étrangeté du web, je t'ai trouvé là, éternel.
C'est aujourd'hui que j'ai envie de te dire au revoir. Il m'aura fallu 3 ans. Et tu sais quoi, ça me plait de retrouver ton sourire ici pour cet étrange A Dieu.
C'est Phipli qui nous avait mis en lien : "contacte le, il est très sympa et vous aurez des choses à vous dire " avait-il dû me dire, peu ou prou. C'était vrai. Je me souviens d'une discussion devant la mer, le dos contre les rochers. Je ne sais pas ce qu'on s'est dit, juste qu'on était là, ton vélo à nos cotés.
Je réalise aujourd'hui, notamment en prenant conscience de tout ce qui fut toi et ta vie, à quel point tu étais "à part". J'ai lu les lignes au dessus. J'ai beaucoup aimé celles qui parlent de tes départs vers ailleurs dont tu revenais toujours, de ta présence chaque fois et de ton éternelle liberté.
Tu n'es pas revenu cette fois. Au revoir Olivier.